Guerre en Ukraine, crise énergétique, dérèglement climatique : nous vivons une période de bouleversements d’ampleur inédite. Elle appelle des mesures à la fois immédiates et ambitieuses pour l’avenir. La sobriété et l’efficacité énergétique, piliers complémentaires de cette réponse, doivent nous permettre de gérer l’urgence et de construire les bases d’un avenir durable.
Dans le cadre du plan national de sobriété énergétique, paru le 6 octobre 2022, la ministre de la Transition énergétique a souligné le défi qu’allaient constituer les mois à venir. Afin de faire face aux impacts des multiples crises actuelles, les autorités et les acteurs de l’énergie ont dès cet été rempli les stocks de gaz au maximum, diversifié les approvisionnements et augmenté la capacité des terminaux méthaniers. Toutefois, malgré cette anticipation, l’implication de l’ensemble de la population sera nécessaire pour limiter les pénuries et les risques de ruptures d’approvisionnement en énergie cet hiver.
Et c’est justement là tout le pouvoir de la sobriété énergétique, qui consiste à réduire la consommation d’énergie par une utilisation juste et appropriée en mutualisant le plus possible certains usages. Il s'agit généralement de solutions rapides à mettre en place et qui demandent de faibles investissements financiers. Cette modification de nos modes de consommation permet ainsi des économies d’énergie choisies, plutôt que des coupures subies. Réponse à l’urgence actuelle, cette sobriété sera aussi l’une des clés de notre transition écologique et de notre souveraineté énergétique future.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique, le plan de sobriété énergétique du gouvernement vise à réduire de 10 % la consommation d’énergie nationale sur les deux prochaines années. A plus long terme, cette démarche doit aussi contribuer à nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Afin de mobiliser l’ensemble de la population autour de cet objectif de sobriété, le gouvernement a déployé une campagne de sensibilisation aux éco-gestes du quotidien. Mais les entreprises et les collectivités ont aussi des leviers d’action importants à activer :
Réduire la température de chauffage des locaux. Chaque baisse de 1°C diminue en moyenne la facture énergétique de 7%.
Optimiser la durée d’utilisation des appareils énergivores. Éteindre les ordinateurs, notamment, plutôt que les laisser en veille lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
Pratiquer la sobriété coopérative, en mutualisant certains appareils ou usages énergivores. Par exemple, inciter les salariés à utiliser les transports en commun ou à faire du covoiturage.
Pour détecter les leviers de sobriété énergétique les plus adaptés à son activité, il est important d’avoir une bonne visibilité sur ses consommations. Un outil digital comme IO-Base® permet de collecter les données de tous les sites de production et de les visualiser en temps réel, ce qui donne les moyens d’ajuster sa consommation au plus près de ses besoins.
Au-delà des mesures de sobriété, permettant d’amortir les impacts les plus immédiats des crises actuelles, la France s’est fixé des objectifs encore plus ambitieux lors de la COP21 : réduire de 50% la consommation énergétique nationale d’ici 2050.
Pour ce faire, le principal levier sera l’efficacité énergétique, qui consiste à utiliser des équipements et des process plus performants, afin de réduire la consommation d’énergie pour un service rendu identique.
L’éco-construction : viser l’optimisation énergétique de toutes les phases en amont et en aval de l’utilisation d’un produit, comme sa fabrication, son transport ou son recyclage.
L’efficacité bio-adaptative : recourir aux moyens passifs d’économie d’énergie, comme l’isolation des logements.
L’efficacité d’appareillage : utiliser des appareils ayant de bons rendements de fonctionnement pour une consommation énergétique la plus faible possible.
L’optimisation énergétique : optimiser la consommation en la réduisant et en favorisant des sources d’énergies renouvelables et moins carbonées.
L’efficacité du système productif : tirer profit des réseaux multi-énergies pour réduire les pertes d’énergies (ou énergies fatales) qui peuvent survenir lors de certains procédés industriels, et récupérer cette énergie pour d’autres usages. Cela passe par exemple par la valorisation des déchets en énergie grâce au procédé de méthanisation.
Le numérique au service de l’efficacité : s’appuyer sur la récolte et l’analyse des données pour bien comprendre sa consommation énergétique et les moyens de l’optimiser.
Avec l’efficacité énergétique, il ne s’agit donc plus de restreindre ses usages pour limiter sa consommation d’énergie, mais bien d’inclure la problématique énergétique dans les leviers de performance depuis l’étape de conception jusqu’à la mise en œuvre des processus au quotidien.
Grâce à la solution digitale IO-Base®, valorisez les données de votre entreprise pour atteindre vos objectifs de performance et d’efficacité énergétique.